Définition

Christian Bobin
Qu'est-ce qu'un traumatisme ?
Un trauma est le résultat de la rencontre avec une situation dangereuse, qui, lorsqu’elle est advenue, a agressé ou menacé la vie ou l'intégrité (physique ou psychique) de la personne exposée en tant que victime, témoin ou acteur, et a entrainé le dépassement de ses capacités d'intégration ce qui a constitué un risque vital pour l'organisme.Ces dangers peuvent être de différentes natures : violence, agression (verbale, physique, sexuelle, psychique), torture, harcèlement, endoctrinement, emprisonnement, abus, négligence, maltraitance, accident, blessure, choc, maladie, addiction, départ, deuil, rupture, dépossession, destitution, guerre, terrorisme, discrimination, racisme, pauvreté, catastrophe naturelle, risque industriel...).
Le contact avec l’une ou plusieurs de ces sources de danger peut être unique ou répété, court ou durable, intense ou faible, intentionnel ou non, précoce ou tardif dans le développement, nous concerner directement ou indirectement (être témoin de), nous concerner seul ou plusieurs personnes avec nous, il peut aussi être hérité des ainés, vécu à l’échelle de la communauté, ou d’une société toute entière.
Les facteurs de gravité d'un traumatisme sont la précocité de la survenue de l'évènement, son intensité, sa chronicité, son caractère intentionnel (surtout intra-familial), l'existence de violence physique, les agressions sexuelles, la situation de vulnérabilité de la victime et l'existence de traumatismes antérieurs.
Le trauma, ce n’est pas seulement ce qui a été vécu et n’aurait pas dû se vivre, c’est également ce qui n’a pas été vécu et qui aurait dû se vivre (c’est le cas de la négligence par exemple).
Pour échapper ce qu’elle est en train de vivre d'insupportable, le système nerveux de la victime met en place, par réflexe, c’est-à-dire sans qu’elle en ait la maîtrise, des mécanismes protecteurs universels et systématiques qui ont pour unique objectif la survie (cf page Mécanismes). Cette adaptation neuronale est adaptée sur le moment. La réaction du corps est normale face à une situation anormale. Le problème vient après, lorsque l’évènement est terminé mais que le cerveau ne reçoit pas cette information. La victime a été débordée dans ses défenses, elle n’a pas eu la capacité d’intégrer ce qui lui est arrivé. Son système nerveux ne revient pas à la normale, c'est-à-dire qu'il ne se régule pas. Elle poursuit donc sa vie avec un système nerveux dysrégulé. L’ évènement n’est pas inscrit dans la mémoire chronologique consciente mais enfoui dans une mémoire traumatique subconsciente, stockée quelque part dans le corps et le psychisme, qui peut se réveiller à n’importe quel moment (réactivation).
La dysrégulation neuronale ainsi que la réactivation traumatique entrainent de nombreux symptômes altérant la vie des victimes de façon chronique, globale et infernale (cf Page « Symptômes du trauma »).
Ce n’est donc pas l’évènement qui fait le traumatisme, ce sont ses conséquences.
Le contact avec l’une ou plusieurs de ces sources de danger peut être unique ou répété, court ou durable, intense ou faible, intentionnel ou non, précoce ou tardif dans le développement, nous concerner directement ou indirectement (être témoin de), nous concerner seul ou plusieurs personnes avec nous, il peut aussi être hérité des ainés, vécu à l’échelle de la communauté, ou d’une société toute entière.
Les facteurs de gravité d'un traumatisme sont la précocité de la survenue de l'évènement, son intensité, sa chronicité, son caractère intentionnel (surtout intra-familial), l'existence de violence physique, les agressions sexuelles, la situation de vulnérabilité de la victime et l'existence de traumatismes antérieurs.
Le trauma, ce n’est pas seulement ce qui a été vécu et n’aurait pas dû se vivre, c’est également ce qui n’a pas été vécu et qui aurait dû se vivre (c’est le cas de la négligence par exemple).
Pour échapper ce qu’elle est en train de vivre d'insupportable, le système nerveux de la victime met en place, par réflexe, c’est-à-dire sans qu’elle en ait la maîtrise, des mécanismes protecteurs universels et systématiques qui ont pour unique objectif la survie (cf page Mécanismes). Cette adaptation neuronale est adaptée sur le moment. La réaction du corps est normale face à une situation anormale. Le problème vient après, lorsque l’évènement est terminé mais que le cerveau ne reçoit pas cette information. La victime a été débordée dans ses défenses, elle n’a pas eu la capacité d’intégrer ce qui lui est arrivé. Son système nerveux ne revient pas à la normale, c'est-à-dire qu'il ne se régule pas. Elle poursuit donc sa vie avec un système nerveux dysrégulé. L’ évènement n’est pas inscrit dans la mémoire chronologique consciente mais enfoui dans une mémoire traumatique subconsciente, stockée quelque part dans le corps et le psychisme, qui peut se réveiller à n’importe quel moment (réactivation).
La dysrégulation neuronale ainsi que la réactivation traumatique entrainent de nombreux symptômes altérant la vie des victimes de façon chronique, globale et infernale (cf Page « Symptômes du trauma »).
Ce n’est donc pas l’évènement qui fait le traumatisme, ce sont ses conséquences.

La société et le trauma
Bien que cela soit doucement en train de changer, les troubles psychologiques du trauma sont, notamment en France, particulièrement méconnus, sous-estimés et sous-diagnostiqués. Pourtant, leur prévalence est élevée et leurs conséquences négatives sont graves et durables. En cela, la présence importante du traumatisme dans tous les pans de la population représente un enjeu de santé publique majeur et les réponses apportées en la matière ne sont actuellement pas suffisantes.
En accueillant au cabinet des personnes traumatisées et leur proposant un travail d’accompagnement thérapeutique de leur(s) traumatisme(s) (compréhension, intégration et résolution, cf page « Accompagnement »), j’apporte ma petite pierre à l’édifice que l’humanité a à construire en tant qu’oeuvre collective pour faire face au traumatisme omniprésent qui la gangrène. Evidemment, avant cela, il a été nécessaire que j’avance activement sur le chemin de résolution de mes propres traumatismes, à travers une longue traversée du désert, une recherche personnelle assidue et sans relâche qui m’a amenée, entre autre, à tester diverses voies thérapeutiques, m’informer et me former sur ce sujet. Cela étant, vivre concrètement chaque jour en étant « informée trauma », dans le partage du quotidien avec mon conjoint, dans l’accompagnement du chemin de mes enfants, dans les échanges avec mes amis, mes proches, ma famille d’origine, mes collègues, tout cela a contribué et contribue encore à instaurer en moi une compréhension fine et profonde de ce qu’est le traumatisme, et à expérimenter dans tous les aspects de ma vie, les bienfaits, larges et immédiats, résultant d’une connaissance de ce sujet. Plus que mon savoir officiel dans ce domaine, il me semble que c’est cette connaissance interne qui me donne aujourd’hui la plus grande légitimité pour accompagner d’autres personnes sur ce chemin de sortie de l’enfer.
En transmettant de l’information sur le traumatisme, ce site internet a pour intention de participer, à mon échelle et à ma manière, à solutionner ce grave problème collectif de méconnaissance et d’incompréhension de ce qu’est un trauma, ce qui fait un trauma, ce que génère un trauma et ce que suscite un trauma. Je sais que cette initiative s’inscrit dans un vaste mouvement qui en contient beaucoup d’autres et n’a de cesse de s’amplifier. Cela me remplit de joie et de paix.
En accueillant au cabinet des personnes traumatisées et leur proposant un travail d’accompagnement thérapeutique de leur(s) traumatisme(s) (compréhension, intégration et résolution, cf page « Accompagnement »), j’apporte ma petite pierre à l’édifice que l’humanité a à construire en tant qu’oeuvre collective pour faire face au traumatisme omniprésent qui la gangrène. Evidemment, avant cela, il a été nécessaire que j’avance activement sur le chemin de résolution de mes propres traumatismes, à travers une longue traversée du désert, une recherche personnelle assidue et sans relâche qui m’a amenée, entre autre, à tester diverses voies thérapeutiques, m’informer et me former sur ce sujet. Cela étant, vivre concrètement chaque jour en étant « informée trauma », dans le partage du quotidien avec mon conjoint, dans l’accompagnement du chemin de mes enfants, dans les échanges avec mes amis, mes proches, ma famille d’origine, mes collègues, tout cela a contribué et contribue encore à instaurer en moi une compréhension fine et profonde de ce qu’est le traumatisme, et à expérimenter dans tous les aspects de ma vie, les bienfaits, larges et immédiats, résultant d’une connaissance de ce sujet. Plus que mon savoir officiel dans ce domaine, il me semble que c’est cette connaissance interne qui me donne aujourd’hui la plus grande légitimité pour accompagner d’autres personnes sur ce chemin de sortie de l’enfer.
En transmettant de l’information sur le traumatisme, ce site internet a pour intention de participer, à mon échelle et à ma manière, à solutionner ce grave problème collectif de méconnaissance et d’incompréhension de ce qu’est un trauma, ce qui fait un trauma, ce que génère un trauma et ce que suscite un trauma. Je sais que cette initiative s’inscrit dans un vaste mouvement qui en contient beaucoup d’autres et n’a de cesse de s’amplifier. Cela me remplit de joie et de paix.