Symptômes
« La maladie n’est jamais une cause. La maladie est une réponse, une pauvre réponse que l’on invente à une souffrance. » Christian Bobin
Conséquences infernales du traumatisme
Les effets du traumatisme sont nombreux, variés et affectent tous les aspects de l’existence. Leur identification « complète » et leur compréhension fine s’appréhende dans la globalité, la spécificité et la singularité de chaque individu et de chaque histoire. Si certains effets sont typiques d’un trauma, d’autres malheureusement sont souvent mal interprétés, c’est pourquoi il est important de vérifier que, au sein d’une société encore très peu informée sur ce sujet, la méconnaissance ou l’incompréhension des mécanismes réactionnels liés au trauma peut conduire à des prises en charge thérapeutiques erronées ou inefficaces. En raison de la large spectre de symptômes et de l’infinité des variantes possibles, il est inopportun d’en dresser une liste, elle serait interminable ! Par conséquent je n’évoquerai ci-après que généralités qui seront à compléter, préciser et nuancer au cas par cas en consultation.
Il est crucial de comprendre que les survivants de traumatismes n'ont pas pu intégrer ce qui leur arrivait : ils n'ont pas - ou peu - de souvenirs, ils ont des symptômes. C’est pour cette raison que de nombreuses, très nombreuses personnes se savent pas qu’elles portent un trauma qui empêche, freine, afflige, impacte leur vie dans ce qu’elle offre de plus épanouissant et de plus joyeux : la rencontre avec son authenticité, le déploiement de sa véritable personnalité et créativité, la capacité à entrer en affinité avec ce qui nous correspond et à poser des actes librement, à s’ouvrir à ce que la vie offre d’imprévu, d’incertain, d’inattendu, de vivant en somme. C’est pour cette raison également que, bien souvent, ni eux ni leur entourage ne sont en capacité de comprendre certaines réactions émotionnelles et comportementales, car elles semblent aberrantes au regard de ce qui est vécu dans le présent. La victime s’ignore, ses proches aussi. Elle adopte dans son présent des réflexes qui viennent d’un passé qui vit encore dans son subconscient et dans son corps, sous une forme non résolue qui cherche à se résoudre, en s’exprimant de différentes manières. La personne n’est pas libre d’elle-même dans son présent et ne s’en rend pas toujours compte, si bien qu’elle ou ses proches vont interpréter comme une nature, une personnalité (une culture à l’échelle d’une société) ce qui en fait est un symptôme de traumatisme. Cela peut conduire à des méprises très profondes et des situations très douloureuses. Ce qui est traumatisant, ce n’est pas seulement l’évènement intolérable, mais ce qu’il a généré dans notre vie. C’est pourquoi le trauma est une prison. La personne, en survie, entre en inexistence. Elle vivote à la périphérie d’une vie pleine et entière et mène une existence dans laquelle la vie n’entre pas, ou peu, dans un état fermé, de coupure, de clivage, de fragmentation. D’un traumatisme, nous sortons survivant, pas vivant. Or, survivre n’est pas vivre.
Il est crucial de comprendre que les survivants de traumatismes n'ont pas pu intégrer ce qui leur arrivait : ils n'ont pas - ou peu - de souvenirs, ils ont des symptômes. C’est pour cette raison que de nombreuses, très nombreuses personnes se savent pas qu’elles portent un trauma qui empêche, freine, afflige, impacte leur vie dans ce qu’elle offre de plus épanouissant et de plus joyeux : la rencontre avec son authenticité, le déploiement de sa véritable personnalité et créativité, la capacité à entrer en affinité avec ce qui nous correspond et à poser des actes librement, à s’ouvrir à ce que la vie offre d’imprévu, d’incertain, d’inattendu, de vivant en somme. C’est pour cette raison également que, bien souvent, ni eux ni leur entourage ne sont en capacité de comprendre certaines réactions émotionnelles et comportementales, car elles semblent aberrantes au regard de ce qui est vécu dans le présent. La victime s’ignore, ses proches aussi. Elle adopte dans son présent des réflexes qui viennent d’un passé qui vit encore dans son subconscient et dans son corps, sous une forme non résolue qui cherche à se résoudre, en s’exprimant de différentes manières. La personne n’est pas libre d’elle-même dans son présent et ne s’en rend pas toujours compte, si bien qu’elle ou ses proches vont interpréter comme une nature, une personnalité (une culture à l’échelle d’une société) ce qui en fait est un symptôme de traumatisme. Cela peut conduire à des méprises très profondes et des situations très douloureuses. Ce qui est traumatisant, ce n’est pas seulement l’évènement intolérable, mais ce qu’il a généré dans notre vie. C’est pourquoi le trauma est une prison. La personne, en survie, entre en inexistence. Elle vivote à la périphérie d’une vie pleine et entière et mène une existence dans laquelle la vie n’entre pas, ou peu, dans un état fermé, de coupure, de clivage, de fragmentation. D’un traumatisme, nous sortons survivant, pas vivant. Or, survivre n’est pas vivre.

L’absence de souvenir est désignée par le terme amnésie traumatique. Très fréquente, elle peut être momentanée ou durable, totale ou partielle, aller et venir. Lorsqu'il y a des souvenirs, ils sont souvent flous, peu clairs, épars, fragmentés, incohérents, incompréhensibles. Souvenir ou pas, une personne traumatisée vit en état d’alerte, en sourdine - ou pas -, le mode défensif activé en permanence pour se protéger de signaux de danger qui continuent à se maintenir dans le temps. Ces comportements défensifs peuvent être polarisés hyperactivité ou hypoactivité.
Selon ce qui a été vécu et donc l’état de leur système nerveux, certaines victimes seront plutôt orientées mémoire traumatique, d’autres plutôt dissociation traumatique, et d’autres enfin oscilleront entre les deux.
Pour chaque victime, c’est l’état de son système nerveux qui conditionne le vécu de ce qui suit l’évènement traumatisant, détermine son rapport au monde, son récit.
Dans tous les cas, la vie des victimes risque de se transformer en enfer, souffrant sans cesse.
La mémoire traumatique, qui existe quelque part, coincée dans le cerveau, peut sortir, à la faveur de la rencontre, imprévisible et incontrôlable, avec ce que l’on appelle un stimuli déclencheur qui peut être de tout ordre (son, bruit, odeur, image, couleur, goût, sensation, douleur, horaire, jour, période, lieu, pièce, situation, activité, personne, relation, contexte, mot, etc.). Une réaction traumatique est caractérisée par des émotions très intenses. Tout est hyper : hyper vigilance, hypersensibilité, hyper émotivité, hyper activité, hyper volonté, hyper motivation, hyper excitation, hyper énergie, etc.
Les personnes orientées dissociation sont coupées de leurs sensations, de leurs émotions, elles sont dans l’évitement, persuadées que personne ne peut rien pour elles. Il leur est difficile d’être empathique, ce qui peut conduire à un isolement relationnel et social. Tout ce qui peut maintenir opérationnelle une vie à peu près sous contrôle va être valable (comportements, substances qui engourdissent, anesthésient, pensées obsessionnelles, rumination mentale constante,…), quand bien même dans cette existence-là la vie a perdu de sa substance, de sa vitalité, de son essence.
Par ailleurs, le(s) passage(s) de doses massives d’hormones de stress a provoqué des tensions dans le corps, qui peuvent à terme engendrer des douleurs chroniques et à terme, des maladies.
Ces symptômes ne sont qu’une partie infinitésimale des conséquences néfastes d’un traumatisme.

Cela étant, en dépit de ces sombres tableaux, il est important de rappeler que tout symptôme, même micro, a une explication. Il n’y a rien qui cloche chez une personne survivante de trauma. Son système nerveux a fonctionné parfaitement au service de sa survie et étant donné le contexte de sa vie, ses réactions, ressentis sont parfaitement normaux. Elle a normalement réagit à une situation anormale. Simplement, les mécanismes de protection activés ont été maintenus. A terme, ils deviennent eux-mêmes des sources de problèmes et empêchent la personne traumatisée de vivre librement, sereinement, profondément.