Mémoire

Est-il nécessaire de se rappeler de son(ses) trauma(s) ?


« Je reviendrai au lieu qui m’apprendra ce que je veux connaître. » 
Isha Schwaller de Lubicz, Her Bak « Pois Chiche »

Le symptôme principal du traumatisé est l'amnésie. Que faire face à cette absence d'information, ce vide dans notre histoire chronologique ? 
Très nombreuses sont les personnes amnésiées par un ou plusieurs évènements de leur propre histoire. Cela a longtemps été mon cas. 
Et pourtant, cela n'empêche pas de détecter un traumatisme, qui se révèle à travers un grand nombre de symptômes (cf. page Symptômes de ce site), ni d'agir dessus. 
C'est pourquoi, non, il n'est pas obligatoire de se rappeler de ce qui nous est arrivé (ou pas, dans le cas de la négligence), pour avancer efficacement sur un chemin de guérison du trauma. Lorsqu’on accompagne le trauma, on chemine avec ce qu'on est dans le présent. Rien, justement, n’est à forcer. Au contraire. Le rythme du travail thérapeutique est dicté par la partie la plus "lente" de la personne. La mémoire n’est pas « forçable » et d'ailleurs, attention, elle peut être trompeuse et les souvenirs peuvent se modifier dans le temps. Les personnes qui auront à se rappeler se rappelleront, les autres qui n’auront pas à s’en rappeler ne s’en rappelleront pas. Tous les intermédiaires sont possibles entre ces deux cas de figure et c’est OK. Je fais confiance au processus et vous invite à en faire de même.

Sachez donc que le souvenir ne doit pas nécessairement être présent pour que le travail de libération s’opère. Ce n’est pas l’accès à l’information mentale qui rend possible la libération d'un trauma, c’est l’accès à l’information stockée dans le corps et la psyché.
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